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JUDITH GRUNBERGER

+32 486 57 87 45 | +32 2 346 30 68 | judithgrunberger@gmail.com

Je peins pour visualiser l’intériorité. 
Pour exorciser ces images invisibles, issue d’une mémoire enfouie. 
L’image cède la place à ce qui est montrable. 
Si l’image apparaît trop, elle anéantit le voyage infini de la peinture. 
La peinture doit faire oublier la représentation. 
Cet équilibre est ma recherche : que montrer, que faire disparaître… . 
Des couches qui se succèdent en laissant toujours un souvenir de ce qu’il y eu. 
Un brouillard, les choses sont floues, comme si je n’y avais pas accès moi-même. 

Arriver à la représentation parfaite, quête impossible. 
On pourrait reconnaître mais aussitôt être absorbé par la peinture elle-même, matières, couleurs, vibrations, là où chacun peut se retrouver librement. 

Le plaisir même de peindre, comme un besoin incontournable. 
Le plaisir du pinceau qui pose et qui arrache la peinture pour laisser voir. 
L’impression parfois d’être dans un rituel intérieur, de gestes qui se répètent frénétiquement sans pouvoir les contrôler. 
Un sentiment archaïque d’être proche de l’essentiel. 

Chaque peinture est un recommencement, comme si la précédente n’avait laissé aucun acquit ou contrôle, pour la suivante. 

Les anciennes peintures murales, possèdent souvent cette richesse, du temps qui passe et le souvenir de ce qui fut. 

Recherche sans fin… 
Mais où je laisse chaque fois un morceau de moi-même.